mercredi, 29 mai 2024

La section des Diablerets du Club Alpin Suisse, Swiss Engineering Vaud et TRACÉS, revue suisse romande des techniques et cultures du bâti, organisent conjointement un cycle de conférences portant sur la thématique de la construction en haute montagne.
Les cabanes sont aux avant-postes du réchauffement climatique et tentent de s’y adapter en se réinventant. Alors qu’on peut douter de la pertinence de construire en haute montagne aujourd’hui, ces objets légers, autonomes, résistants, conçus avec inventivité et reconstruits avec frugalité ont beaucoup à nous apprendre.

Les conférences sont suivies par un apéritif.

Conférence 1/3
Ludovic Ravanel – La haute montagne, les alpinistes et les infrastructures à l’épreuve du climat

Fonte des glaciers, déstabilisation des moraines, dégradation du permafrost et écroulements : depuis la canicule de 2003, les effets du réchauffement climatique sont de plus en plus visibles dans les Alpes. Quels en en sont les conséquences sur la pratique de l’alpinisme et sur les infrastructures de haute montagne ?

Date: mercredi 29 mai, 19h (ouverture des portes 18h30)
Lieu: section des Diablerets du Club Alpin Suisse, rue Beau-Séjour 24, 1003 Lausanne (entrée rue Charles-Monnard)
Inscription obligatoire: jusqu’au 25.05.24 via ce formulaire

Ludovic Ravanel est directeur de recherche au CNRS au sein du laboratoire Environnement et dynamique des territoires de montagne (EDYTEM) de l’Université Savoie – Mont Blanc, à Chambéry (F). Glaciologue et géomorphologue, il s’intéresse à l’évolution des reliefs terrestres, et en particulier à la déstabilisation des terrains situés au-dessus de 2000 m d’altitude. Son parcours de chercheur l’a, entre autres, mené à travailler dans les Universités de Lausanne et de Zurich ainsi qu’à l’EPF Zurich.
Descendant d’une très longue lignée de guides de haute montagne, Ludovic Ravanel est lui-même membre de la Compagnie des Guides de Chamonix. Durant les étés 2000 à 2004, il a été le gardien du refuge de la Charpoua (2841 m), où il a vécu la canicule de 2003 et ses effets sur l’environnement alpin. Aujourd’hui, il ne fréquente la haute montagne presque plus que pour la recherche. Mais son passé d’alpiniste est un atout précieux quand il s’agit, par exemple, d’effectuer le carottage d’un tablier de glace dans la face nord des Grandes Jorasses, pour y prélever un échantillon de l’une des plus vieilles glaces des Alpes – 8000 à 10 000 ans –, avant qu’elle ne disparaisse définitivement.

Prochaines conférences

2/3 Estelle Lépine – Dormir en cabane, aventures architecturales (25 septembre 2024)
3/3 Construire aujourd’hui en haute montagne: table ronde (6 novembre 2024)